Espagne : Libérez les prisonniers politiques catalans et respectez le droit à l’autodétermination de la Catalogne !
Le procès de douze dirigeants indépendantistes catalans (des ministres, des députés, des militants associatifs) a commencé ce mardi 12 février 2018 à Madrid.
Ils sont accusés par la justice espagnole de sédition, rébellion et détournement de fonds publics et ils risquent des peines allant de 7 à 25 ans de prison.
Les responsables catalans avaient organisé le 1er octobre 2017 un référendum d'autodétermination non autorisé par le gouvernement espagnol et avaient proclamé le 27 octobre la république catalane indépendante. Le jour de la tenue du référendum la police espagnole, sans motif légitime, avait fait usage d’une grande violence à l’encontre des électrices et des électeurs catalans.
Le procès qui s’ouvre aujourd’hui à Madrid est donc un procès politique, un procès contre le droit légitime du peuple catalan de choisir et de prendre son destin en main. Ce droit est pourtant inscrit dans les principaux textes du droit international adoptés par les Etats membres de l’ONU.
Le Congrès Mondial Amazigh (CMA), exprime sa pleine solidarité avec les prévenus catalans injustement incarcérés à Madrid et ceux qui vivent en exil, ainsi qu’avec l’ensemble du peuple catalan. Le CMA demande l’abandon des poursuites judiciaires contre les prisonniers politiques catalans et leur libération immédiate et sans conditions.
Le CMA rappelle que le droit à l’autodétermination est un droit universel et intangible, qui ne peut être remis en cause par qui que ce soit, pour quelque motif ou par quelque moyen que ce soit. La charte des Nations Unies indique que «les Etats sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et de respecter ce droit». L’Etat espagnol a donc non seulement le devoir de respecter le droit à l’autodétermination du peuple catalan mais aussi de créer les conditions de sa libre expression.
Paris, 1/02/2969 – 12/02/2019
Le Bureau du CMA.