Le représentant du CMA et de AIPN co-préside la Décennie internationale des langues autochtones

Le représentant du CMA et de l’AIPN désigné comme co-président la Décennie internationale des langues autochtones

 

En tant que représentant du Congrès Mondial Amazigh (CMA) et de African Indigenous Peoples Network (AIPN), Belkacem Lounes a été désigné le 11 mars 2025, au siège de l’Unesco à Paris, comme co-président du comité directeur de la Décennie internationale des langues autochtones (DILA), aux côtés de 3 autres co-présidents, Anabel Benjamin Bara (représentant autochtone de l’Inde), Professeur Wiseman Magwa (représentant du gouvernement du Zimbabwe) et Paul Pelletier (vice-ministre du gouvernement du Canada).

 

La Décennie internationale des langues autochtones 2022-2032 a été adoptée par l’Assemblée Générale de l’ONU dans le but d’attirer l’attention mondiale sur la situation critique des langues autochtones et de mobiliser les parties prenantes concernées (particulièrement les peuples autochtones et les Etats) pour « la préservation, la revitalisation et la promotion de ces langues ».

 

La gouvernance de la Décennie internationale des langues autochtones est formée d’un comité directeur et d’un Groupe de Travail international comprenant des représentants des peuples autochtones, des représentants des Etats et des organes pertinents des Nations Unies. Le secrétariat de la Décennie est assuré par l’Unesco.

 

Belkacem Lounes était membre du comité de pilotage de l’année internationale des langues autochtones en 2019 et il a poursuivi son engagement en faveur des langues autochtones dans le cadre de la Décennie internationale des langues autochtones 2022-2032. La principale mission du comité directeur de cette décennie est d’assurer le suivi du plan d’actions global et des plans d’actions nationaux en faveur des langues autochtones.

 

A l’heure actuelle, seule une infime minorité de pays ont conçu leurs plans d’actions nationaux et ont commencé à les mettre en œuvre. Le défi est donc de convaincre les gouvernements concernés de doter leurs pays de plans d’actions pour la sauvegarde, la revitalisation et la promotion des langues autochtones, en concertation avec les peuples autochtones.

 

Quelques rares pays africains (Afrique du sud, Namibie, Nigeria…) ont entamé leurs concertations avec leurs peuples autochtones afin d’établir leurs plans d’actions mais à l’heure actuelle aucun pays africain n’a adopté formellement son plan d’action. Dans les pays de Tamazgha (Afrique du nord et Sahara), la Décennie internationale des langues autochtones est totalement ignorée par les gouvernements alors qu’ils ont pour devoir de la faire connaitre et de se doter d’une stratégie pour la mettre en œuvre.  

 

En conséquence, le CMA exhorte les instances dirigeantes de la Décennie internationale des langues autochtones et l’Unesco, d’exiger des Etats nord-africains de se conformer à leur obligation de se doter de plans d’actions de promotion de la langue autochtone amazighe, conformément aux objectifs de la décennie internationale des langues autochtones. Ces plans d’actions doivent nécessairement être conçus et mis en œuvre en étroite association avec les représentants des peuples Amazighs.

 

Les membres du Bureau et du Conseil Fédéral du CMA félicitent chaleureusement leur collègue Belkacem Lounes et lui souhaitent plein succès dans l’accomplissement de sa noble mission.

 

Paris, 1/03/2975 – 12/03/2025

 

Le Bureau du CMA.